Les concepts Big Brother restent à venir -  S'abonner à sondageonstvcom sur Twitter -

Accueil Humour Loft Story 1

Les producteurs d’émissions du style "Loft Story" ne manquent pas à travers le monde. Puisque actuellement dans de nombreux pays ce jeu fait fureur. En exclusivité, nous avons pu rencontrer Ed Loo concepteur de jeu Tv à scandale qui s’apprête à sortir des cartons "Fiction now".

Livre e.book Kindle Amazon.fr

Version papier 15 €

5,40 € Livre Kindle Amazon.fr

Version papier 15 €

4,81 €  Livre Kindle Amazon.fr

 

« Les propos des personnages nommés ci-dessous sont le fruit imaginaire de l'auteur Phil Marso. Toutes ressemblances avec des personnes existantes seraient pure coïncidence ».

Les producteurs d’émissions du style "Loft Story" ne manquent pas à travers le monde. Puisque actuellement dans de nombreux pays ce jeu fait fureur. En exclusivité, nous avons pu rencontrer Ed Loo concepteur de jeu Tv à scandale qui s’apprête à sortir des cartons "Fiction now".

Ed Loo que pensez-vous de la mise en place de "Loft Story" dans le P.A.F. (Paysage audiovisuel français) ?

C’est du Pif gadget démodé. Si vous croyez que le téléspectateur va attendre une semaine pour savoir lequel sera éliminé. C’est de l’immobilisme absurde.

Pourtant, c’est le principe des émissions "Big brother" qui envahissent le petit écran à travers le monde entier. Cloîtrer une dizaine de candidats dans un lieu confiné reste la meilleure recette pour l’audimat.

Le monde bouge. Il est vital pour notre entreprise audiovisuelle d’être encore plus proche de l’indignation de nos téléspectateurs.

Attendez, Ed Loo, vous devenez compatissant pour le genre humain.

Absolument ! "Fiction now" a pour décor le monde réel. Nous excluons d’entrée les candidats des pays développés. Quel intérêt de voir pleurnicher un blondinet dans une salle de musculation. Nous faisons appel aux souffreteux, candidats à la liberté.

Surveillés ?

Evidemment, les caméras restent en place mais dans un contexte itinérant. "Fiction now" démarre en Asie, très exactement en Chine.

C’est impossible ! Les autorités chinoises ne vous donneront pas la permission de lancer un jeu télévisé retransmis en direct. Vous savez très bien qu’en matière de contrôle de population ils n’ont rien à nous envier. Qu’est-ce qui pourrait les décider ?

Le cash ! "Fiction now" achète des condamnés à mort triés sur le volet. Attention, pas des criminels de droit commun, mais des petits voleurs à la sauvette. Vis-à-vis du public occidental nous avons déjà fait notre rôle social.

Quel est le but de "Fiction now" ?

Mettre quarante personnes, candidats à l’exil dans les conditions de la clandestinité. Ils devront embarquer dans un container truffés de caméras et de micros. Il va de soi que nous cacherons l’identité du bateau qui les transportera jusqu’au but final. "Fiction now" présentera deux aspects positifs : l’un, mettre sous les yeux de millions de téléspectateurs un document "vérité" sur la condition humaine des clandestins. L’autre aura un aspect plus ludique, puisqu’il initiera le téléspectateur à une chasse à l’homme.

Il sera difficile de trouver un gagnant.

Nos détracteurs pensent que l’heureux élu aura su économiser son oxygène parmi les cadavres à l’ouverture du container. Je m’indigne contre ces préjugés de J.T. (Journal télévisé) du 20h. Au contraire, nous ferons tout pour les garder en vie. A l’intérieur du container, ils pourront à loisir regarder la télévision notamment sur les prévisions météo. C’est important de savoir quel temps il fait à cinq mille kilomètres des côtes européennes. L’acclimatation dans leur nouveau pays d’accueil est notre souci premier. A eux, d’avoir l’esprit de corps.

Quarante personnes dans un container cela ne fait aucun doute.

Le container est aménagé d’un confessionnal où chaque candidat tâchera d’être le plus convaincant possible dans sa sincérité de découvrir vos programmes télé. Chaque candidat recevra avant le départ un catalogue des programmes TV d’une centaine de chaînes satellites et câbles sur une période de 3 mois.

C’est indécent !

Non, au bout il y a un visa touristique de six mois en jeu pour chacun d’entre eux. Ils pourront même enchaîner sur l’émission "Sans papier" qui sera une manière de les suivre psychologiquement.

Vous sous-entendez que "Fiction now" est interactif.

Exact ! Les téléspectateurs auront leur chance aussi. Celui qui déloge le container a droit à un circuit touristique en Chine sous étroite surveillance.

Ed Loo, "Fiction now" me fait froid dans le dos. Difficile d’adapter un tel jeu en France.

Détrompez-vous ! J’observe depuis quelque temps dans votre pays, qu’il est capital de segmentariser le public, je pense en particulier celui des banlieues. "Taxi", "Yamakazi" sont des pompes à fric pour plaire aux ados. "Fiction now" transposé chez vous, no problémo ! Les candidats devront faire un acte de délinquance sans effusion de sang. On tient tout de même à passer en prime-time. Ensuite, on les suivra pendant trois mois dans une cellule à dix à Fleury Mérogis.

Ed Loo, les caméras sont déjà présentes en prison.

O.K. ! Nous, ça sera une surveillance encore plus rapprochée. Le télespectateur aura l’impression de vivre à côté d’eux.

Franchement, "Fiction Now" ne me donne pas envie de regarder la télévision pendant des semaines.

Eh bien, je vous conseille de regarder les cours en bourse. L’action "Fiction now" devrait atteindre des sommets de popularité en bourse.

C’est un délit d’initié que vous me proposez-là, Ed Loo ?

Non, juste une orientation de votre programme. Mon métier a toujours été de donner l’information en temps réel. Qui s’en plaindrait ?

Phil Marso (18 avril 2001)  - Extrait de « Télégénétiquement modifiée ! » (Ed.Megacom-ik)

© MEGACOM-IK & Phil Marso / 2001 / 2013

 
mesure d'audience