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La règle du jeu de « Loft Story » impose d'être coupé du monde extérieur : sans télévision, radio, téléphone, Internet et ceci pendant dix semaines. Le but serait de trouver le couple idéal.

L'ennui c'est que la culture du « quotidien » en dehors de son domicile est nécessaire pour séduire. Quelques célibataires commentent ce manque d'espace « cérébral » dans Loft Story.

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« Les propos des personnages nommés ci-dessous sont le fruit imaginaire de l'auteur Phil Marso. Toutes ressemblances avec des personnes existantes seraient pure coïncidence ».

La règle du jeu de « Loft Story » impose d'être coupé du monde extérieur : sans télévision, radio, téléphone, Internet et ceci pendant dix semaines. Le but serait de trouver le couple idéal.

L'ennui c'est que la culture du « quotidien » en dehors de son domicile est nécessaire pour séduire. Quelques célibataires commentent ce manque d'espace « cérébral » dans Loft Story.

Olga (26 ans)

Je craque pour les mecs qui sont capables de parler de tout, surtout de lingerie fine. Alors, ne pas savoir quel est le dernier string à la mode, c'est affligeant. Rencontrer l'homme idéal dans « Loft Story » c'est exclu. Il sera pas capable de me cuisiner le plat exotique dont s'arrachent les magazines féminins. Et puis, il n'aura pas vu le dernier film romantique. Lui, il me bassinera avec son cocooning à la « Loft Story » entre les parties de ping pong et le jeu de tarot. Quel calvaire ! Autant se taper un escort boy à la maison.

Maryline (18 ans)

Ma vie est une sitcom. J'entends par là que je passe le plus clair de mon temps dans mon studio de 20 m2 à mater les séries américaines. Je suis une vraie encyclopédie ambulante des répliques de mes séries préférées. En participant à « Loft Story », j'aurais rencontré un mec pantouflard comme moi qui sent le renfermé. Mais pour rien au monde, je raterai un épisode de « Buffy contre les vampires ».

Je me vois mal sortir avec un des candidats de « Loft Story ». Dix semaines sans télévision, le type forcément aura raté la sixième saison « d'Urgences ». C'est comme si on redoublait le cours préparatoire. Après on est mal pour avoir de la conversation dans les conventions des séries clubs.

Richard (32 ans)

L'actu cela a toujours été une priorité pour moi. Le fait de savoir que la pluviométrie bat des records cela permet d'anticiper les catastrophes naturelles.

Admettons que j'ai une aventure avec l'une des candidates de « Loft Story ». Elle vient avec moi en week-end chez mes parents qui sont en Picardie (1). Eux, cela va les épater de savoir que je sors avec une célébrité de M6. Je risque d'avoir la honte quand ma dulcinée aura cette réflexion au moment du dessert : Vous devriez construire une piscine sur votre terrain boueux. Le bonheur est à vos pieds. Quel gâchis !

Amoro (43 ans)

Je ne vous cache pas que ma passion à moi, c'est le foot. La femme idéale pour moi c'est d'abord un terrain d'entente sur les résultats sportifs. J'aimerais pas sortir avec une nana de « Loft Story ». Ne pas savoir si mon club préféré s'est maintenu ou pas en 1ère division. Quelque part, ça m'indispose, sévère ! Dix semaines sans info c'est long. C'est évident qu'avec moi, sa carrière de supportrice à mon endroit est compromis. Je veux bien l'essayer, mais juste à titre de remplaçante, le temps de trouver mieux.

(1) Les médias s'intéressaient plus au phénomène de « Loft Story » alors que des milliers de gens étaient délaissés suite à une inondation catastrophique en Picardie. Le pire c'est que le public venait visiter les sinistrés avec camescope et appareil photo. A quand  un « Water Loft » ?

Phil Marso (26 avril 2001) - Extrait de « Télégénétiquement modifiée ! » (Ed.Megacom-ik)

© MEGACOM-IK & Phil Marso / 2001 / 2013

 
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