Au vue des premières images des candidats de « Loft Story » on peut dire que le casting est une réussite. Sylvio Lamer s'interroge si les conditions pour avoir le visa  « V.I.P » en s'installant dans le « Loft Story », colle bien avec la réalité du star systèm.

« Les propos des personnages nommés ci-dessous sont le fruit imaginaire de l'auteur Phil Marso. Toutes ressemblances avec des personnes existantes seraient pure coïncidence ».

Au vue des premières images des candidats de « Loft Story » on peut dire que le casting est une réussite. Sylvio Lamer s'interroge si les conditions pour avoir le visa  « V.I.P » en s'installant dans le « Loft Story », colle bien avec la réalité du star systèm.

Ne risque-t-on pas au bout de dix semaines d'être un vulgaire sans papier de « tabloïd » avant d'être expulsé dans l'anonymat.

Sylvio Lamer, ils sont beaux, frais, pimpants à souhait. Est-ce un casting de rêve ?

Sur le plan esthétique, il n'y a rien à dire, ça colle avec le formatage de l'auditoire M6. On est jeune, c'est les premiers pas devant les caméras.

Et forcément, on ne parle pas d'argent, de prestation de service.

Évidemment ! C'est pas rien d'être sélectionné parmi les 38 000 personnes qui étaient partantes pour l'aventure. Il faut être convaincant et avoir l'âme d'un comédien.

Sylvio Lamer, « Loft Story » ce n'est pas un casting pour un film porté sur grand écran.

C'est vrai ! Juste un "pilote", qui certes dure tout de même dix semaines, mais s'il est convaincant, il peut devenir une série à part entière sur toutes les chaînes TV confondues. A mes débuts, je m'occupais du casting des appels à témoins. C'était difficile à crypter au premier abord. On lançait un sujet, par exemple avez-vous des problèmes de voisinage dans votre immeuble ? Une fois lancée l'annonce à l'antenne, on réceptionnait disons cinquante appels téléphoniques. En fonction du message, on contactait le témoin. Il devait passer l'épreuve écrite en répondant à nos questions.

Une sorte d'interro-écrite ?

Oui, mais orale, ça laisse moins de trace dans les statistiques de refus. En une après-midi, on avait cerné quatre candidats pour témoigner sur le problème de voisinage. Seulement, il n'y a que deux places pour les invités sur le plateau.

Vous êtes alors obligé d'examiner de plus prés les rescapés.

Dans le jargon de mon métier « on répète ». Cela consiste à re-contacter les quatre candidats et de leur demander ce qu'ils comptent nous raconter.

Pour décrocher le rôle ?

De témoin, certes, mais pas question d'improviser à l'antenne. Tout doit être écrit à l'avance. J'entends par là que le témoin doit s'en tenir à sa version. Pas question de l'étoffer au troisième appel téléphonique. D'ou l'expression : tout est écrit d'avance. Le témoin sur le dossier du "voisinage" doit savoir à la virgule prés ce qu'il va raconter à l'antenne.

Sylvio Lamer vous essayez de me faire comprendre que les magazines de « société » exigent un casting sur mesure.

Oui ! C'est la tendance depuis quelques années. On ne veut plus un anonyme atteint du sida ou de l'amiante. C'est pas ça qui manque sur le supermarché du témoignage. On veut qu'il connaisse son texte à la perfection. Il y a des petits malins qui veulent improviser. Mais on les cassent soit parce que c'est l'heure du passage publicitaire. Du style : « euh…. En tant que chaîne de télévision on a besoin de bouffer. ». Il y a aussi le temps imparti qui est dépassé. L'animateur de l'émission dit hypocritement : « On aimerait que votre témoignage dure plus longtemps mais on doit rendre l'antenne ».

Pour en revenir à « Loft Story » vous estimez que les candidats ont mal négocié leur contrat de célébrité ?

Évidemment quand vous êtes censé faire 70 quotidiennes sur M6, on ne se contente pas de la célébrité à la sortie. On doit avoir des cachets conséquents.

Pour remplir la boite à pharmacie, n'est-ce pas ?

Je ne répondrais pas à cette question. Les psy s'en chargeront.