« Les propos des personnages nommés ci-dessous sont le fruit imaginaire de l'auteur Phil Marso. Toutes ressemblances avec des personnes existantes seraient pure coïncidence ».

Les candidats de Loft Story devaient emmener des objets personnels. Les animaux en peluche objets de protection, de refuge affectif n’ont pas eu le choix. Pris en otage malgré eux, vont-ils supporter cette captivité de 70 jours, loin du lit douillet ?

Boubou (Ourson)

Moi qui n’a pas quitté la chambre de ma maîtresse, je flippe ! J’ai jamais découché. Le dortoir c’est pas mon truc. Je préfère être cajolé dans l’intimité. Et puis tout ces regards derrière les vitres teintés, ça me rappelle trop les Galeries Lafayette à Noël. Sûr, la déprime va me causer des séquelles irréversibles. Je vais me faire des poils blancs rapidement. Je crois que la nuit prochaine je leur fait un plan vaudou. Je m’arrache l’œil droit.

Coulicou (Chiot pittbull)

J’ai la rage. Chez mon maître, je faisais la loi parmi les autres peluches. Parachuté malgré moi dans le "Loft Story" c’est reprendre ses marques. J’ai l’air costaud, mais c’est une épreuve de survie qui m’attend. Rien à voir avec le matelas d’eau qui sculptait mon corps d’athlète en peluche. Dès le premier soir, j’ai compris ma douleur coincé entre les lattes en bois du sommier; Ça un air de SPA abandonné à la rue des Morillons. Ils vont me trouver, ça c’est sûr. Mon dispositif de puce électronique qui faisait que j’aboyais dès que l’on me touchait la queue c’est fini. Ce soir, je couine.

Loumou (Grenouille)

Je coasse pas de plaisir depuis que j’ai atterri dans le "Loft Story". Dès que j’entends le mot cuisine, j’ai l’impression que ma dernière heure de calin est arrivée. Verte de nature, je suis pâlotte depuis quelques jours. Il faut dire que j’en suis pas à ma première tentative de suicide dans le grand bac où les candidats lavent leur linge. Je suis prête à tout essayer en matière de lessive. Le pire c’est le supplice au sèche-cheveux quand les candidats tentent de me réanimer.

Boazoom (Serpent)

On peut dire que j’en donnais du plaisir à ma maîtresse toutes les nuits. J’étais dans mon environnement naturel à me faufiler au fin fond de sa forêt vierge. J’ai tout de suite compris que pour rester en vie à "Loft Story", il fallait tout balancer. Quelque part je suis très coopératif avec mes caméras tortionnaires. Je dévoile tout pour montrer l’exemple. Mais je suis inquiet pour ma maîtresse. J’ai remarqué qu’il y a des lombrics à l’esprit lubrique qui rôdent pas loin du couchage. Vous allez me dire que j’ai le syndrome du mal-être. Détrompez-vous, bien que je sois un serpent en peluche, j’ai encore l’instinct à sang froid. Avec les caméras infrarouges, je perçois des vers luisants qui lèvent un peu trop la tête à mon goût. Enfin, peut-être que j’hallucine. Ce n’est peut-être qu’un tranfert de ma maîtresse qui rêve d’être cernée par des érections.